Blavatsky, Helena Petrovna (1831 - 1891)

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Helena P. Blavatsky naquit le 12 août 1831 sous le nom d'Helena Petrovna von Hahn, à Ekaterinoslav (aujourd'hui Dnepropetrovsk), en Russie. Son père, Peter van Hahn, un capitaine dans un régiment d'artillerie équestre de l'amée russe, était un descendant direct du Comte von Rottenstern-Haan de Mecklenbourg, en allemagne, qui émigra en Russie le siècle précédent. Sa mère, Helena Andreyevna van Haan, était une romancière fort appréciée. Elle écrivait sous les pseudonymes de Zenaide R. ou de Zeneide R-Va et fut appelée par Belinsky et par d'autres critiques littéraires: la George Sand de Russie; elle était aussi considérée comme l'une des fondatrices principales du mouvement russe de la libération des femmes. Helena Andreyevna était la descendante directe d'une famille encore plus ancienne que celle de son époux: la famille des Dolgurokovs de Russie. Les Dolgurokovs étaient d'une nature ardente et indépendante, et ne permettaient aucune interférence de qui que ce soit dans leurs affaires personnelles. Leurs ancêtres peuvent se retracer jusqu'à Rurik, au neuvième siècle. A cette époque déjà, ils se distingaient par leur extrême courage, leur détermination à faire face à chaque crise, un amour passionné de leur indépendance, et une témérité extraordinaire dans la poursuite de leurs désirs, sans soucis des conséquences. Le nom Dolgurokov signifie "celui qui a de longs bras". Il est intéressant de constater que cette particularité d'avoir les bras longs au point que les mains dépassent les genoux, a été considérée dans les temps anciens, comme l'un de trente-deux signes d'une origine divine. De 1606 à 1608, le Prince Gregory Dolgurov défendit le couvent de Saint Serge contre l'attaque des polonais et des cosaques conduits par les meilleurs chefs militaires de l'époque. En 1624, une princesse Dolgurov épousa Michael Romanoff, fondant ainsi la dynastie Romanoff qui régna sur la Russie pendant près de trois siècles. Nombreux furent les Dolgurovs que dans l'histoire russe sont connus pour avoir possédé l'esprit ardent, courageux, et indépendant dont Helene Petrovna fut l'héritière. En 1842, Helena Andreyevna mourut alors qu'elle n'avait que vingt-sept ans, mais sa réputation littéraire était déjà bien établie. Elle avait réalisé très tôt combien le caractère de sa fille de onze ans était rebelle, courageux et brillant. Sur son lit de mort, elle dit qu'il était sans doute préférable de mourir pour ne pas voir ce qu'il adviendrait de la petite Hélène. "Je suis certaine d'une chose", est-elle sensée avoir dit, "sa vie ne sera pas celle des autres femmes, elle souffrira beaucoup". Ses paroles s'avérèrent prophétiques.

Après la mort de sa mère, la petite Hélène alla vivre avec ses grands parents maternels, la famille Fadeefs, d'abord à Saratoff ensuite à Tiflis. Madame Nadejda Fadeef, la tante qu'Hélène adorait, écrivit bien des années plus tard: "Elle fut gâtée pendant son enfance par l'adulation de ses proches et l'affection dévouée de ses parents qui pardonnaient tout à "cette pauvre enfant sans mère". Plus tard, dans son adolescence, elle manifesta un tempéremment têtu et se rebella ouvertement contre toutes les exigences de la société. Elle refusa de respecter aucune convenance, et n'ait aucune peur de l'opinion publique. Elle montait à cheval à quinze ans, comme elle le faisait déjà à dix, n'importe cheval cosaque sur une selle d'homme! Elle ne s'inclinait devant personne et ne reculait jamais dans son combat contre les préjudices ou les conventions bien établies. Elle défiait tout le monde". Elle avait presque dix-sept ans lorsqu'elle épousa le Général N. V. Blavatsky qui admettait être agé de cinquante ans, mais qui en avait près de soixante-dix. Trois semaines plus tard, elle fuyait ce mariage non consommé et, abandonnant la Russie, elle voyagea pendant dix ans en Asie Centrale, aux Indes, en Amérique du sud, en Afrique et en Europe occidentale.

En 1851, elle était à Londres avec son père. Un jour qu'elle se promenait dans Hyde Park, elle vit un Hindou de haute taille et le reconnu comme la personnalité imposante qu'elle avait souvent vue dans son enfance. Ce jour-là, le Maître lui dit qu'il était venu à Londres avec une princesse indienne et était chargé d'une mission importante, qu'il était désireux de la rencontrer personnellement, et qu'il demandait sa coopération dans un projet qu'il était sur le point d'entreprendre. Il lui décrivit comment la Société théosophique serait formée, et qu'il désirait qu'elle en soit la fondatrice. Il lui donna aussi une vue d'ensemble des ennuis qu'elle devrait subir, et lui annonça qu'elle devrait séjourner au Thibet pendant trois ans pour se préparer à sa tâche la plus importante. Après trois jours de profonde réflection, et avoir pris le conseil de son père, elle décida d'accepter la mission et, peu de temps après, quitta Londres pour les Indes. Bien qu'elle arriva au Thibet plus tôt, ce n'est qu'en 1864 qu'elle pu y rester assez longtemps pour recevoir l'enseignement nécessaire de son Maître. Finalement, après d'excitants voyages dans divers pays (y compris l'Italie où elle lutta et fut blessée dans la bataille de Mentana en 1868), elle arriva en Amérique pour apporter un fois de plus les enseignements de la Sagesse Antique au monde. Elle rencontra le Colonel Henry Steele Olcott en 1874, et la Société Théosophique fut fondée à New York avec sa collaboration le 12 juillet 1875. Hélène commença alors sa carrière d'écrivain. Son premier livre: Isis Dévoilée fut publié en automne de l'année 1877. Les Caves et Jungles de l'Hindustan parut en 1880. Fin 1885, ce fut le tour de son oeuvre la plus importante, La Doctrine Secrète, et La Clef de la Théosophie suivit en 1889.

Cette femme merveilleuse mourut à Londres le 8 mai 1891. Sa vie, pleine de péripécies, n'est que trop brièvement schématisée ici. Elle reste une source d'inspiration considérable pour les étudiants de la Sagesse Antique dans le monde entier.

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Posté le 29/03/2024 05:48:50