Considérations préliminaires

Astrologie. Voilà un terme qui a fait couler beaucoup d’encre, qui fascine les uns et prend l’aspect d’une plaisanterie pour les autres. De nos jours, elle est associée aux horoscopes de magazines, ce qui n’améliore pas son image. Toutefois, cela fait ressortir un premier amalgame, à savoir que l’horoscopie n’est qu’une branche de l’astrologie et ne saurait être prise pour l’astrologie toute entière.

Si l’horoscopie, et a fortiori l’interprétation, relève d’un art, l’astrologie occidentale, quant à elle, revêt un caractère éminemment scientifique. En effet, elle ne prend pas sa source dans le divin. Il s’agit d’une science fondée sur une succession d’observations astronomiques que l’Homme a fait rentrer dans un autre système qu’il a lui-même créé : la géométrie euclidienne. Pierre Vincent Piobb disait d’ailleurs que « le zodiaque céleste […] n’existe que par effet d’un report cosmographique d’un dodécagone zodiacalement signifié » [1]. Il faut y voir là l’importance de la cosmographie et de la géométrie du cercle.

Les premières traces écrites sur l’astrologie remontent à la période paléo-babylonienne (première moitié du IIème millénaire avant J.-C.) mais l’astronomie, c’est-à-dire l’étude des étoiles, des planètes et de leurs mouvements, remonte aux Sumériens (IIIème millénaire avant J.-C.).

A cette époque, on pensait que la Terre était le centre de l’univers, et que les astres tournaient autour d’elle dans un système géocentrique. L’observation régulière du ciel a ainsi permis aux Anciens de constater que celui-ci tournait mais que les étoiles restaient fixes entre elles, à l’exception de cinq astres qui semblaient avancer ou reculer : Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne.

De ces observations, ils ont dressé des tables des mouvements planétaires (éphémérides) et ont cherché dans la récurrence de ces mouvements des liens avec leur environnement. L’astrologie a ainsi eu, selon les époques, un caractère politique, religieux puis mystique.

Si jadis, astronomie et astrologie se confondaient, aujourd’hui elles sont considérées comme antagonistes. Et l’astronomie, seule scientifiquement reconnue, ne se préoccupe plus que des phénomènes célestes dans un système héliocentrique.

L’approche toutefois diffère puisque l’astrologie étudie les rapports que ces phénomènes présentent entre eux, et plus particulièrement ceux qu’ils présentent avec les phénomènes terrestres, en plaçant philosophiquement l’Homme au centre. Néanmoins, l’astronomie est nécessaire à l’astrologie puisqu’on ne peut étudier de rapports sans préalablement considérer ces phénomènes indépendamment. De même que les mathématiques sans lesquelles on ne pourrait faire de calculs.

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Posté le 27/04/2024 07:46:41